Le Président Michel Martelly, arrivé à New York depuis dimanche à la tête d’une imposante délégation de 22 personnes dans le cadre de la 66e assemblée générale de l’ONU, a considérablement musclé son discours sur le thème sensible de la sécurité en annonçant la « tolérance zéro contre les casseurs », avant de quitter Port-au-Prince.
S’exprimant sur un ton ferme à l’aéroport international Toussaint Louverture en présence notamment de son Premier ministre désigné, Garry Conille, et du chef de la Police Nationale, Mario Andrésol, il a demandé à ce dernier de prendre les mesures qui s’imposent afin de contrer toute forme de manifestation violente.
« Le cycle du désordre va bientôt prendre fin pour faire place à l’ordre, la paix et la discipline. Ceux qui lancent des pierres contre les pare-brise de véhicules, font peur aux investisseurs et empêchent la création d’emploi ne seront pas tolérés », a lancé en guise d’avertissement le chef de l’Etat, quelques jours après des protestations étudiantes contre la présence des casques bleus qui avaient tourné à l’affrontement avec la police.
Se disant profondément attaché à la libre expression des idées et des opinions, il a mis en garde contre la répétition des protestations animées par la violence, élément incompatible avec la démocratie et le développement.
M. Martelly -qui doit se rendre à Washington et participer à New York à différentes activités dont des coktails offerts par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et les Présidents américain Barack Obama et rwandais Paul Kagamé- interviendra à la tribune de l’ONU à la veille du renouvellement du mandat de la Mission onusienne en Haïti (MINUSTAH).
Accompagné de son épouse Sophia et d’autres proches, l’actuel occupant du fauteuil présidentiel s’offre un séjour d’une semaine chez l’Oncle Sam. spp/Radio Kiskeya